L’aventure : Working Holiday Visa in New Zealand
Durée- début septembre 2022-fin avril 2023


Je suis partie en Nouvelle-Zélande avec un visa de travail et de vacances en septembre 2022. J’ai toujours eu une âme de voyageuse. Un besoin de comprendre le monde et de le découvrir à travers d’autres cultures. Hormis l’Europe, je ne m’étais jamais aventurée bien loin.
Force est de constater, lorsque vous êtes dans une routine de travail et dans le quotidien, il est pratiquement impossible de s’en extirper pour vivre ses rêves de voyage.
Alors, quand l’occasion s’est présentée à moi de pouvoir voyager, je n’ai pas hésité. Je pense que c’était le bon moment : après plusieurs CDD dans le journalisme, quelques piges. Je me devais de garder l’esprit ouvert : voir et faire autre chose que du journalisme pour mieux me renouveler ( j’adore ce métier-passion mais comment comprendre nos interlocuteurs lorsque l’on passe son temps dans notre “bulle” ?)


Je suis donc partie à l’aventure avec une amie. Vingt-trois heures d’avion, beaucoup d’aventures, de découvertes, de paysages, de rencontres, d’apprentissage sur l’histoire et la culture relative au pays. Des moments à couper le souffle où vous vous sentez tout petit en tant qu’humain. Voyager peut vous changer d’une façon inégalée.




Après trois mois, mon amie est revenue en France et je suis restée pour voyager en solo. Sur la route, en Nouvelle-Zélande, nous avions croisé et sympathisé avec un nombre incalculable de voyageurs solo. Même si, bien sûr, ils ne sont jamais totalement seuls : au fil des rencontres et des expériences qu’ils se créent. Je les regardais toujours avec une pointe d’admiration. Je me demandais sans cesse : “Quelle sensation cela peut-il faire de voyager seul à l’autre bout du monde ?”
Puis, ça a été mon tour. Je n’allais parler plus qu’exclusivement anglais, ce qui était une bonne chose pour ma pratique de la langue.


En Nouvelle-Zélande, j’ai eu différentes expériences au niveau du travail qui sont à mille lieues de mon environnement. En effet, j’ai eu l’occasion de travailler dans des exploitations de kiwis, ramasser des boysenberries dans un verger et j’ai découvert le woofing (l’hôte prend en charge logement et repas contre du travail) dans un centre de yoga et de méditation basé dans une ferme organique. Tous les jours, j’avais accès aux cours et j’ai pu acquérir une certaine base vis-à-vis de la philosophie du yoga. Pour le reste, je switchais entre le jardinage, le ménage, cuisiner des plats végétariens et des desserts composés des fruits du jardin (et j’ai pu développer de nouveaux talents inattendus), le soir j’allais également nourrir les chèvres et les poules. Le reste du temps je m’occupais des réseaux sociaux : j’ai créé un compte Instagram du lieu, je prenais des photos, des vidéos que je montais. J’ai également réalisé une affiche pour un concert.


Puis après près deux mois d’apprentissage du yoga et de la méditation et d’une routine particulièrement saine- avec une pause d’un mois de road-trip entre- j’ai finalement pris mon envol vers une ville où je m’étais seulement arrêtée, quelques mois auparavant: New Plymouth. Il était temps de dire au revoir définitivement à l’île du Sud et revenir sur l’île du Nord. J’avais choisi New Plymouth principalement car la fois où j’étais venue la visiter je n’avais pas eu la chance de voir le Mont Taranaki, montagne très proche visuellement du Mont Fuji, au Japon.
J’avais pour objectif d’y rester minimum un mois. Pour pouvoir y vivre, il me fallait donc un travail et j’avais déjà décroché un poste de Barmaid, au “Three sisters”, une brasserie en ville qui brassait sa bière directement dans le bar. Le lieu proposait différentes boissons, selon les saisons et les récoltes de houblon. C’était une grande première pour moi: servir les bières, les repas et préparer les cocktails, avec ou sans alcool des clients et le plus c’est que j’allais le faire dans la langue anglaise.

Les shifts du bar, ne suffisant plus, j’ai trouvé un travail complémentaire dans un magasin de fruits et légumes. Ambiance importation locale et clients relativement plus relax qu’en grande surface. J’ai beaucoup appris à la fois sur la relation client, sur l’approvisionnement mais aussi sur les usages de consommations de la population néo-zélandaise: il faut savoir que sur les deux îles du pays, les fruits et légumes peuvent être particulièrement onéreux et selon les saisons, certains fruits et légumes sont pratiquement hors d’atteinte, selon le niveau de vie de certains Néo-Zélandais. Exemple typique: un mois avant mon arrivée, un cyclone s’était déclaré sur près de la moitié de l’île du Nord, rendant les récoltes de patates douces inexploitable. Les seules qui avaient été récupérées pour la vente atteignaient un prix de 23NZ$ le kilo, alors que ce produit est d’ordinaire bon marché.
Je retiens de ce voyage plusieurs choses: la découverte, la nature (tout l’aspect biodiversité et écologie), une culture différente et une approche très différentes entre les gens, de nouveaux métiers que j’ai pu tester sans jamais les avoir appréhender dans le passé, …

Captation d’images- Performance de danseurs Place Simone-Veil à Nancy
Il est près de 17h30 lorsqu’un groupe de sept personnes débarquent sur la place Simone-Veil à Nancy. Les rayons du soleil se réverbèrent sur la place toute de blanche vêtue. Les bancs gris torsadés accueillent des voyageurs et des habitants qui profitent des dernières lueurs de la fin de journée. Accolée à la gare, la place offre une toute petite effervescence, digne du premier dimanche du mois d’août.
Sur les sept personnes, cinq prennent place à des endroits stratégiques de la place, jusqu’à la couvrir entièrement. Les danseurs commencent à faire des mouvements très lents, très doux, même si quelques sourires commencent à illuminer les visages. Un peu comme s’ils étaient seuls au beau milieu de l’espace public, donnant l’impression de rentrer dans leur intimité.
L’action interloque certains passants qui déambulent. Ce qui est déstabilisant, c’est qu’ils s’exécutent sans bande sonore. Point de musique, de mur de son, d’enceinte à l’horizon. Ils semblent danser sur le rythme qui danse dans leur tête. « Seule, je ne serais pas allée danser au milieu de la foule sans musique. Ici c’était différent, c’est comme s’il y avait eu une bulle protectrice générée par le groupe », précise Ania Kurek, une danseuse de la performance.
Puis, le cercle élargit se resserre peu à peu. Un à un ils se rejoignent, enchaînant les mouvements de la danse propre au nightclub. Mais avant d’en arriver là, il y a eu deux jours de répétitions en salle et en extérieur. « C’était la première fois que nous dansions ensemble, sauf Lucas et Harrisson qui se connaissaient déjà », explique Ania Kurek. « On s’était dit que c’était assez dingue d’avoir créé du lien en seulement deux jours ». Ce projet de performance artistique est à l’initiative de Vincent Perlé. Plusieurs performances se déroulent tout au long de l’été dans la cité ducale. Pour celle-ci, c’est l’artiste italien Jacopo Miliani qui a été à l’œuvre. « Jacopo travaille depuis dix ans avec des danseurs. Sa méthode de travail est extrêmement libre.», confie Ania Kurek. Au milieu de la performance, une jeune fille en vélo apporte une enceinte au milieu des 5 acolytes. De quoi donner une autre perspective à la performance.